Au maître de chant. Sur la mélodie de « Ne détruis pas ! ». Cantique composé par David.
Vraiment, est-ce en vous taisant |que vous rendez la justice ? Jugez-vous les hommes |en toute droiture ?
Non, vous commettez |sciemment l'injustice ! Vous propagez sur la terre |la violence de vos mains.
Dès le ventre maternel, |les méchants s'écartent du chemin, depuis leur naissance, |les menteurs s'égarent.
Ils sont venimeux |comme des serpents, ils se bouchent les oreilles |comme la vipère sourde
qui n'écoute pas |la voix des charmeurs et de l'enchanteur |expert dans son art.
O Dieu, brise-leur les dents |dans la bouche : Eternel, arrache |les crocs de ces lions !
Que ces gens-là disparaissent |comme les eaux qui s'écoulent ! Rends leurs flèches sans effet |quand ils tirent de leur arc.
Qu'ils périssent comme la limace |qui fond tout en se mouvant ! Comme les enfants mort-nés, |qu'ils ne voient pas le soleil !
Et avant que leurs épines |ne deviennent des buissons, qu'elles soient vertes ou sèches, |qu'un tourbillon les emporte !
Pour le juste, quelle joie |de voir les méchants punis. Dans leur sang, |il se lavera les pieds.
Et les hommes pourront dire : « Oui, ceux qui sont justes |trouvent une récompense. Il y a un Dieu |qui exerce la justice |sur la terre. »