v.2.10.1

Cantique des cantiques 8

14 Versets

1

Ah, que n'es-tu mon frère allaité par ma mère ! Te rencontrant dehors, |je pourrais t'embrasser sans que l'on me méprise,

2

je pourrais t'emmener, |je te ferais entrer |au foyer de ma mère, de celle qui m'a enseignée et je te ferais boire |du bon vin parfumé de mon jus de grenades.

3

Son bras gauche soutient ma tête, et son bras droit m'enlace.

4

O filles de Jérusalem, |oh, je vous en conjure, n'éveillez pas, |non, ne réveillez pas l'amour avant qu'il ne le veuille. »

5

« Qui donc est celle-ci |qui monte du désert s'appuyant sur son bien-aimé ? » « C'est dessous le pommier |que je t'ai réveillé, à l'endroit où ta mère |t'avait conçu, oui, au lieu même où te conçut |celle qui devait t'enfanter.

6

Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras. L'amour est fort |comme la mort, et la passion |est inflexible |comme le séjour des défunts. Les flammes de l'amour |sont des flammes ardentes, une flamme venant de l'Eternel.

7

Même de grosses eaux |ne peuvent éteindre l'amour, et des fleuves puissants |ne l'emporteront pas. L'homme qui offrirait |tous les biens qu'il possède |pour acheter l'amour n'obtiendrait que mépris. »

8

« Nous avons une sœur, elle est petite encore, |sa poitrine n'est pas formée, que ferons-nous pour notre sœur lorsqu'il sera question |de la marier ? »

9

« Si elle est un rempart, nous bâtirons sur elle |des créneaux en argent. Si elle est une porte, nous, nous la bloquerons |d'un madrier de cèdre.

10

Moi, je suis un rempart, mes seins en sont les tours. Aussi ai-je trouvé la paix, |auprès de lui. »

11

« Salomon avait une vigne |à Baal-Hamôn, il la remit à des gardiens. Pour en payer le fruit, |chacun d'eux lui donnait |un millier de pièces d'argent.

12

Ma vigne à moi est devant moi. Toi, Salomon, tu peux avoir |ton millier de pièces d'argent, puis, deux cents pièces |seront données à ceux |qui ont gardé ses fruits. »

13

« Toi qui habites les jardins, des compagnons prêtent l'oreille, oh ! fais-moi entendre ta voix ! »

14

« Enfuis-toi vite, toi mon bien-aimé, et sois pareil à la gazelle |ou à un jeune faon, sur les monts embaumés. »