GAD 72. Dans les champs le berger veille
Dans les champs le berger veille
Aux approches du matin,
Quand la brise à son oreille
Apporte un écho lointain.
Et tandis que tout rayonne
D'une soudaine clarté,
Plus forte, la voix résonne
Du fond de l'immensité.
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
Paix aux hommes, en tous lieux !
Le Rédempteur et le Maître
Qu'attendaient vos cœurs pieux,
Dans la crèche vient de naître :
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
Bergers, pourrez-vous
Comprendre l'amour
Du Dieu Tout-Puissant
Qui, pour vous, daigne descendre
A n'être qu'un faible enfant :
Un enfant que la souffrance
Saisira dès le berceau,
Qui marchera sans défense
Vers la croix et le tombeau ?
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
Paix aux hommes, en tous lieux !
Pour sauver l'âme coupable
Le verbe victorieux
Naît dans une pauvre étable :
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
En chantant l'hymne nouvelle
L'ange au ciel s'est envolé,
Et sous la voûte éternelle,
Le berger reste isolé ;
Mais, ravi du saint mystère,
Son cœur murmure tout bas :
« Si l'ange a quitté la terre, le
Sauveur ne s'en va pas ! »
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
Paix aux hommes, en tous lieux !
Pour cet enfant dans ses langes,
Pour ce don si précieux,
Chantons tous, comme les anges,
Gloire à Dieu dans les hauts cieux !
Amen.