GAD 87. Quand le Sauveur
Quand le Sauveur
Naquit dans une étable,
Un doux accord
Dans la nuit s'éleva :
Jésus est né,
Disait l'hymne ineffable,
Paix sur la terre
Et gloire à Jéhovah !
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Anges, chantez l'aurore
Aux enfants de la nuit !
Mais quand il vit
L'affreuse croix dressée,
Le ciel se tut,
Frémissant, consterné…
Seule une voix retentit, angoissée :
« Mon Dieu, pourquoi
M'avoir abandonné !»
Mon cœur adore…
Pleure sans bruit…
Pour toi, pour toi l'aurore,
Pour lui la sombre nuit !
Mais quelle étrange
Et puissante harmonie
Fit tout à coup vibrer l'immensité !
L'enfer trembla ; la lutte était finie
Et le Sauveur était ressuscité !
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Anges, chantez l'aurore
Aux enfants de la nuit !
Depuis ce jour,
Au seuil des saints portiques,
Les chœurs sacrés
Attendent anxieux,
Pour l'acclamer
De leurs plus beaux cantiques,
Le pèlerin qui marche
Vers les cieux
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Anges chantez l'aurore
Aux enfants de la nuit !
Ecoutons-les,
Ces chants doux et sublimes,
Qui, par l'écho répété mille fois
Couvrent le bruit
Des vents et des abîmes,
A ces concerts
Joignons nos faibles voix !
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Anges, chantez l'aurore
Aux enfants de la nuit !
Ecoutez-les,
Vous qui pleurez dans l'ombre,
Vous dont la route
A meurtri les genoux !
Levez les yeux !
A travers la nuit sombre
Les portes d'or
S'illuminent pour vous !
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Anges, chantez l'aurore
Aux enfants de la nuit !
Votre Sauveur,
Votre Roi vous appelle ;
Il sait parler plus fort
Et mieux que nous :
« Venez, venez ! De la vie
éternelle Les portes d'or
Sont ouvertes pour vous ! »
Chantez encore,
Mon cœur vous suit,
Voici, voici l'aurore
Pour les fils de la nuit !
Amen.